Les 5 preuves qu’en s’alignant, on excelle dans tous les domaines de sa vie (2/6)

Vivre avec des valeurs claires, une identité bien définie et du sens nous libère et nous permet de déplacer les montagnes, donc de changer de vie et d’aspirer à plus de bonheur. Voici comment.

Mon collègue Lyvai Faïnicka a partagé une phrase magnifique en début d’année : « Si je sens de la confusion et de la turbulence autour de moi, je suis en train de grandir. Et, malgré tout, je reste paisible et calme à l’intérieur ». Quelle merveille ! Et boudiou qu’il a raison !

Question : qu’est-ce qui permet donc de rester paisible et calme à l’intérieur malgré tout ?
La réponse s’énonce en un seul mot : l’alignement.

Les champs de conscience de Grégory Bateson

Au début des années 1900, l’anthropologue Grégory Bateson avait analysé les tribus ‘primaires’ à Bali – elles étaient ‘primaires’ car n’avaient pas encore été influencées par une civilisation extérieure. Il s’était rendu compte que le champ de conscience évoluait de façon progressive. Ainsi, le premier élément de conscience se porte sur l’environnement qui nous entoure : où suis-je, qui est là, quand ? Second élément, le comportement : qu’est-ce que je fais ici ? Troisième élément, les capacités, les compétences : suis-je capable de faire cela ? Ai-je les capacités et les compétences pour y arriver ? Quatrième élément, les croyances et les valeurs : qu’est ce qui me porte (mes croyances positives sur moi, sur le monde qui m’entoure), qu’est-ce qui me bloque (mes croyances limitatives sur moi et sur le monde qui m’entoure) et quelles sont mes valeurs ? Cinquième élément, l’identité : qui suis-je dans tout cela ? Quel est mon rôle ou qu’est-ce qui me distingue, MOI, au travers de tous mes rôles ? Et sixième élément, le transpersonnel : quel est le véritable sens de mon action ? Quelle en est la finalité ? Qu’est-ce qui me dépasse et qui la justifie dans un ‘grand Tout’ plus large ?

Alors que Grégory Bateson avait identifié les niveaux de conscience en observant ces tribus balinaises, Robert Dilts, spécialiste renommé de la Programmation neuro-linguistique (PNL) les a placés dans une pyramide, car très peu de gens atteignent le niveau ultime de la conscience.

Changement plus profond : les cinq preuves

Preuve n° 1 : la finalité permet de créer la vision que l’on a de son chemin. « Il n’y a pas de vent favorable quand il n’y a pas de cap », disait Sénèque. C’est totalement vrai quand le changement de vie est réactif, en zigzag, sans réflexion profonde.

Oh, cela peut fonctionner à court terme et générer de la satisfaction et un regain d’énergie mais pratiquement jamais à long terme. Une vision claire détermine une direction générale autour de laquelle les autres éléments s’imbriquent tout naturellement.

Preuve n° 2 : se prendre en mains, c’est avoir déterminé son rôle, son identité. Au fait, qui suis-je exactement ? Suis-je acteur ou spectateur de ma vie ? Suis-je au gouvernail, nez au vent, ou dans la cale, en train de subir ? L’être humain ne peut être en paix avec lui-même que s’il a l’occasion de décider et de créer/produire sa vie.

C’est le chemin de sa liberté morale, pas nécessairement physique. « Libre dans sa tête » est bien plus puissant que seulement libre dans son corps – je reste toujours en admiration devant les personnes qui, souffrant d’un handicap physique, affichent un moral d’acier et s’avèrent capables d’accomplissements souvent grandioses.

Preuve n° 3 : on n’est heureux que quand l’on vit en fonction de ses valeurs propres et intrinsèques. Or, deux difficultés se dressent devant nous. D’abord, sommes-nous vraiment sûr qu’il s’agit de nos valeurs personnelles, énoncées en toute liberté de pensée ? Ou les avons-nous ‘importées’ de nos éducateurs, parents ou autres ? Si vous saviez le nombre de fois où je me suis retrouvée face à des clients qui tombaient de haut quand ils découvraient que les valeurs qui sous-tendaient leur vie ne leur appartenaient pas !

Deuxième difficulté : il y a grande différence entre valeur abstraite et valeur réellement vécue. Un simple exemple : beaucoup vous diront que la valeur RESPECT les habite. Dans la vie quotidienne, on les retrouve pourtant à travailler comme des zombies, à dévorer leur sandwich sur leur clavier, à ne pas arriver à soutenir une argumentation devant un collègue ou un partenaire de vie, et j’en passe. Une valeur énoncée doit encore être appliquée au quotidien et cela, c’est une toute autre affaire.

Preuve n° 4 : à ce même niveau de conscience de la pyramide Bateson-Dilts se situent les croyances. Là aussi, le bât peut blesser en profondeur. Les croyances portantes nous aident. Les limitatives nous bloquent dans nos actions. Quelques exemples : ‘Je ne suis pas capable…’, ‘Ce n’est pas pour moi’, ‘Je n’ai pas droit au bonheur’, ‘Les autres sont mieux que moi’, ‘Sans argent, je ne peux pas y arriver’, ‘Après cinquante ans, il est vain de changer’, etc. L’auto-sabotage trouve son origine dans les croyances limitatives. C’est donc à ce niveau-là également qu’il faut s’introspecter… ou se donner la permission de demander de l’aide, d’investir en soi et en son bonheur.

Preuve n° 5 : il faut avoir une foi inébranlable en ses compétences et capacités. Promesse de coach et de mentor : neuf personnes sur dix que je rencontre depuis plus de vingt ans sont persuadées qu’elles n’ont pas suffisamment de ressources et de compétences pour modifier leur chemin de vie. Jolies foutaises ! Je prends un malin plaisir à leur prouver le contraire et à les encourager à lever le voile sur l’immensité des ressources qui les entoure ou qu’elles possèdent déjà, au fond d’elles-mêmes. Le plus souvent, elles me disent qu’elles le savaient déjà. Ah bon ? C’est donc une question de permission, alors ? A-t-on besoin de quelqu’un d’autre pour s’auto-permettre d’aller mieux, d’augmenter son énergie, de se donner le droit au bonheur, même s’il faut passer par des étapes parfois complexes et ardues pour y parvenir ?

Les niveaux logiques de la conscience constituent un formidable outil de balisage du changement de vie. Mieux, ils leur confèrent un sens, une direction qui s’analyse, se prévoit, s’entrevoit et se dessine par étapes.
Et c’est là, aussi, que je trouve beaucoup de sens à mon métier d’accompagnement.

Sylviane Cannio

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